Cette journée d’études interdisciplinaire est consacrée à Gabriel Gauny, poète et philosophe ouvrier du XIXe siècle, utopiste saint-simonien, dont la pensée a été exhumée dans les années 1980 par Jacques Rancière. L’enjeu de cette rencontre sera de revenir, à partir de son exceptionnel fonds d'archives conservé à la Médiathèque de Saint-Denis, sur la manière dont le "philosophe plébéien" se saisit, sur le plan philosophique, littéraire et politique de l’expérience du travail et vient frayer, par son écriture singulière, des voies inédites pour penser l’émancipation.
MATiNÉE
9h30-9h45 |
Accueil des participant.es |
9h45-10h |
Introduction par Caroline Fayolle et Jérémy Ollivier |
10h-10h15 |
Lecture d’une archive par Mélanie Traversier |
10h15-10h45 |
Dalila Hellis Caputo (EHESS), « Écrire le travail en travaillant avec les mots : une économie ouvrière de l’écriture dans les manuscrits de Gabriel Gauny » |
10h45-11h15 |
Patrick Cingolani (Université Paris Cité), « Gauny : une rêverie au travail » |
11h15-11h45 |
François Jarrige (Université de Bourgogne), « Gauny, l’économie cénobitique et la critique du système ferroviaire au milieu du XIXe siècle » |
11h45-12h30 |
Discussions |
Pause 12h30-13h45
APRÈS-MiDi
13h45-14h15 |
Visite du fonds Gauny organisée par Céline Meyer et Lidwine Labaye (Médiathèque de Saint-Denis) |
14h15-14h30 |
Lecture d’une archive par Mélanie Traversier |
14h30-15h |
Dinah Ribard (EHESS), « Travail, érudition, mythologie. Gabriel Gauny et quelques autres » |
15h-15h30 |
Jérémy Ollivier (Université de Poitiers), « Occuper le texte, s’occuper du texte : une approche de la subjectivité dans le travail d’écriture de Gauny » |
15h30-16h |
Caroline Fayolle (IUF/Université de Montpellier), « Gabriel Gauny, penseur de l’association ouvrière » |
16h-16h30 |
Discussions |
16h30-17h30 |
Conclusion de Jacques Rancière : « L’effet Gauny » |
Journée d’études organisée par Caroline Fayolle (IUF, U. de Montpellier) et Jérémy Ollivier (U. de Poitiers) Avec le soutien de l’ANR Theovail (Science-Po Paris, CEVIPOF), en partenariat avec la Médiathèque de Saint-Denis et la Bibliothèque Marguerite Durand
ÉVÉNEMENT ASSOCIÉ
Exposition du 03/04 au 03/05 2024
Médiathèque de Saint-Denis centre-ville.
En accès libre aux heures d’ouverture.
Une sélection de documents manuscrits et imprimés sont présentés dans les vitrines du 1er étage de la médiathèque.
Dans la première vitrine, les documents donnent un aperçu des écritures de Gauny.
« Gauny était, en toute choses, un éclectique, un indépendant qui ne se laissa jamais séduire par le dogmatisme étroit de la lettre écrite. Au contraire, il s’est toujours montré rebelle à tout système ayant pour but d’imposer à l’être conscient la foi aveugle et l’absolutisme énervant de solutions toutes faites. C’était un rêveur fécond. Son regard se remplissait de pensées et de finesse à mesure qu’il observait et songeait. »
Amélie Ragon Hammer, Esquisse biographique, extrait de Gauny, Les fleurs, Paris, Librairie des sciences psychologiques, 1893
Quant à la deuxième vitrine, les textes en présence sont l’expression de « réclamations » que ce philosophe ouvrier souhaitait mettre en pensée.
« Il y a des rencontres inattendues qui changent pour toujours non pas simplement telle ou telle de nos pensées mais le regard que nous portons sur le monde et notre idée de ce que penser veut dire. C’est le cas pour le corpus des manuscrits rédigés entre les années 1830 et les années 1880 par le menuisier Gabriel Gauny. »
Jacques Rancière, Préface à la nouvelle édition, extrait de Gabriel Gauny, Le philosophe plébéien, Paris, La fabrique, 2017
Cette journée d’études interdisciplinaire est consacrée à Gabriel Gauny, poète et philosophe ouvrier du XIXe siècle, utopiste saint-simonien, dont la pensée a été exhumée dans les années 1980 par Jacques Rancière. L’enjeu de cette rencontre sera de revenir, à partir de son exceptionnel fonds d'archives conservé à la Médiathèque de Saint-Denis, sur la manière dont le "philosophe plébéien" se saisit, sur le plan philosophique, littéraire et politique de l’expérience du travail et vient frayer, par son écriture singulière, des voies inédites pour penser l’émancipation.
MATiNÉE
9h30-9h45 |
Accueil des participant.es |
9h45-10h |
Introduction par Caroline Fayolle et Jérémy Ollivier |
10h-10h15 |
Lecture d’une archive par Mélanie Traversier |
10h15-10h45 |
Dalila Hellis Caputo (EHESS), « Écrire le travail en travaillant avec les mots : une économie ouvrière de l’écriture dans les manuscrits de Gabriel Gauny » |
10h45-11h15 |
Patrick Cingolani (Université Paris Cité), « Gauny : une rêverie au travail » |
11h15-11h45 |
François Jarrige (Université de Bourgogne), « Gauny, l’économie cénobitique et la critique du système ferroviaire au milieu du XIXe siècle » |
11h45-12h30 |
Discussions |
Pause 12h30-13h45
APRÈS-MiDi
13h45-14h15 |
Visite du fonds Gauny organisée par Céline Meyer et Lidwine Labaye (Médiathèque de Saint-Denis) |
14h15-14h30 |
Lecture d’une archive par Mélanie Traversier |
14h30-15h |
Dinah Ribard (EHESS), « Travail, érudition, mythologie. Gabriel Gauny et quelques autres » |
15h-15h30 |
Jérémy Ollivier (Université de Poitiers), « Occuper le texte, s’occuper du texte : une approche de la subjectivité dans le travail d’écriture de Gauny » |
15h30-16h |
Caroline Fayolle (IUF/Université de Montpellier), « Gabriel Gauny, penseur de l’association ouvrière » |
16h-16h30 |
Discussions |
16h30-17h30 |
Conclusion de Jacques Rancière : « L’effet Gauny » |
Journée d’études organisée par Caroline Fayolle (IUF, U. de Montpellier) et Jérémy Ollivier (U. de Poitiers) Avec le soutien de l’ANR Theovail (Science-Po Paris, CEVIPOF), en partenariat avec la Médiathèque de Saint-Denis et la Bibliothèque Marguerite Durand
ÉVÉNEMENT ASSOCIÉ
Exposition du 03/04 au 03/05 2024
Médiathèque de Saint-Denis centre-ville.
En accès libre aux heures d’ouverture.
Une sélection de documents manuscrits et imprimés sont présentés dans les vitrines du 1er étage de la médiathèque.
Dans la première vitrine, les documents donnent un aperçu des écritures de Gauny.
« Gauny était, en toute choses, un éclectique, un indépendant qui ne se laissa jamais séduire par le dogmatisme étroit de la lettre écrite. Au contraire, il s’est toujours montré rebelle à tout système ayant pour but d’imposer à l’être conscient la foi aveugle et l’absolutisme énervant de solutions toutes faites. C’était un rêveur fécond. Son regard se remplissait de pensées et de finesse à mesure qu’il observait et songeait. »
Amélie Ragon Hammer, Esquisse biographique, extrait de Gauny, Les fleurs, Paris, Librairie des sciences psychologiques, 1893
Quant à la deuxième vitrine, les textes en présence sont l’expression de « réclamations » que ce philosophe ouvrier souhaitait mettre en pensée.
« Il y a des rencontres inattendues qui changent pour toujours non pas simplement telle ou telle de nos pensées mais le regard que nous portons sur le monde et notre idée de ce que penser veut dire. C’est le cas pour le corpus des manuscrits rédigés entre les années 1830 et les années 1880 par le menuisier Gabriel Gauny. »
Jacques Rancière, Préface à la nouvelle édition, extrait de Gabriel Gauny, Le philosophe plébéien, Paris, La fabrique, 2017